A l’origine, cette église dédiée à St Martin, comprenait une seule nef. Elle a fait l’objet de remaniement avec l’adjonction au XIXème siècle de la nef latérale sud et plus tard d’un avant porche. Elle porte l’empreinte du XV°s avec sa tour de garde et se compose de 2 nefs. Au pied du clocher s’ouvre une ancienne porte intérieure dont l’archivolte est décorée de palmettes adossées figurant des feuilles de chêne, qui pourrait se rapporter à un style gothique tardif. Au clocher, on remarquera sur la façade nord une ouverture carrée qui semble avoir été un poste d’observation. Sur le côté sud de la tour, on notera une ouverture à 4 lobes, ayant servi pour la surveillance. A l’intérieur se trouve une vierge debout du XVII°s en bois doré, elle tient l’enfant Jésus sur son bras dormant alors qu’habituellement il est éveillé.
A l’approche des Journées Européennes du Patrimoine, je poursuis mes fouilles archéologiques dans les catacombes du blog, avec une petite envie de retrouver l’agglomération bordelaise que j’ai désertée depuis bientôt 3 ans.
Retour 7 ans en arrière, avec la jolie église romane Saint-Martin , à Villenave d’Ornon.
L’église, dédiée à saint Martin, a subi de nombreux remaniements depuis sa fondation au XIe siècle. La découverte d’un sarcophage dans le sol du chœur contenant un squelette possédant sur une de ses épaules une gourde et une coquille, lors des fouilles archéologiques en 1967, ainsi que la coquille qui est taillée au-dessus d’un bénitier situé dans le sanctuaire, permettent de confirmer que l’église était un relais sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. (…)
Cet été si particulier, entre canicule et incendies, sous le signe d’un assez long confinement volets clos, n’aura pas été propice aux balades.
Pas de nouvelles images, et un peu nostalgique de ce trop court séjour à Bourges en Mai dernier, je me contenterai aujourd’hui de mettre en ligne quelques billets oubliés dans les fonds de cale du blog ! (cliquer sur titres ou bannières pour afficher séries complètes)
Les incontournables de ces cinq journées à BOURGES…
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jardin de l’Archevêché et cathédralejardin de l’ArchevêchéPalais Jacques CoeurPlace GordaineHalle Saint-BonnetHalle au bléMoulin de la ChappeHôtel-DieuLa VoiselleMaraisMaraisMarais
L’église Saint-Vivien-de-Médoc (XIIe siècle) a une histoire longue et pour le moins tourmentée. Fortifiée au XVIe siècle, incendiée par les Huguenots en 1622, fortement délabrée durant la révolution, reconstruite en partie vers 1850, la foudre l’a gravement endommagée en 1877 et les travaux de reconstruction ont pris fin en 1882.
Saint-Vivien de Médoc – église vers 1905(source image : wikipédia)
Enfin, le clocher a été bombardé par l’armée allemande en 1945, lors des combats pour la libération de la poche du Médoc. L’architecte arcachonnais André Larcher, sollicité sur plusieurs chantiers à Saint-Vivien, est chargé de sa reconstruction (achevée en 1957) dans le cadre des dommages de guerre. Ce clocher très surprenant qui ressemble à une tour de style mauresque a suscité bien des critiques et alimente aujourd’hui encore les conversations parmi ses visiteurs et même certains habitants !
Du temps de l’ancien clocher, il y a eu d’autres querelles, et d’autres sons de cloches, plus ou moins nombreux selon le rang ou la générosité des paroissiens !
Le chantier de remplacement de la cathédrale romane par un édifice beaucoup plus grand commença en 1195 lorsque l’archevêque de Bourges Henri de Sully rédigea un acte de donation où il stipule que 500 livres en monnaie de Gien (quingentas libras Giemensis monete) seront allouées au chapitre pour acquérir des revenus fonciers ou des rentes hypothécaires. Cette dotation était faite en vue de la construction de la nouvelle cathédrale. Le chantier débuta à l’est, au-delà du rempart gallo-romain, permettant de préserver l’ancienne cathédrale où l’on pouvait continuer à célébrer les offices. En 1206, les couloirs d’accès à l’église basse étaient voutés. En 1208 le chœur commençait à s’élever et la jonction avec la cathédrale romane imminente. En 1209, l’archevêque Guillaume de Donjon (Futur St Guillaume) prend froid en prêchant en plein hiver dans une cathédrale ouverte à tous vents et décède quelques jours plus tard le 10 janvier 1209. En 1214, le culte est déjà pratiqué, le chœur est clos et couvert et les vitraux en place. En 1230 la façade est sortie de terre et la nef centrale couverte et en 1237 le jubé est terminé. En 1240, c’est au tour des portails de la façade d’être en place. La construction de la cathédrale n’aura donc duré qu’un demi siècle même si sa consécration définitive n’eut lieu que le 5 mai 1324. Les 13 chapelles latérales furent ajoutées par de riches commanditaires entre l’extrême fin du XIVe siècle et la fin du XVIe siècle, ce qui permet à la cathédrale d’avoir des vitraux sur une période de plus de 800 ans. Au XIVe siècle, la tour sud menaçant de s’écrouler, on du la soutenir en construisant un contrefort peu esthétique mais efficace puisqu’elle est encore debout. La tour nord n’eut pas cette chance puisque le 31 décembre 1506, pour fêter sans doute la St Sylvestre à sa manière, elle s’écroula heureusement sans faire de victimes mais en causant d’énormes dégâts à la cathédrale : voûtes effondrées, portails détruits ou endommagés, vitraux abimés. De 1508 à 1540, on s’employa à la reconstruire.
Le XVIe siècle fut néfaste à la cathédrale puisqu’en plus de l’effondrement de la tour, un incendie détruisit en 1559 la charpente du premier comble côté nord et sur le pourtour de l’abside. Trois ans plus tard, en 1562, les Protestants ayant pris le contrôle de la ville détruisirent toutes les statues de la façade et abimèrent les sculptures des portails et du jubé. Au milieu du XVIIIe siècle, nos chanoines décidèrent de moderniser le chœur de la cathédrale en supprimant les tombeaux qui l’encombraient, en faisant disparaître le jubé et en détruisant 18 verrières hautes du XIIIe siècle pour les remplacer par de la grisaille afin de voir plus clair.
La Révolution fit disparaitre la plupart des vases sacrés et des pièces d’orfèvrerie. Les cloches furent fondues et les mausolées disloqués.
Il fallut attendre 1829 pour voir le début des gros travaux de restauration de notre cathédrale en piteux état à cette date. Ces travaux durèrent jusqu’en 1847 et consistèrent principalement en la restauration des sculptures des portails et des vitraux, la réfection des arcs boutants, l’adjonction des pinacles et de la balustrade sur le pourtour du grand comble. Depuis la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905, la cathédrale appartient à l’État qui en assure l’entretien architectural. Et en 1992, la cathédrale St Étienne de Bourges a été inscrite au Patrimoine mondial par l’UNESCO.
Cathédrale Saint-Etienne – Bourges, les 9 et 11 Mai 2022
Après plusieurs images de la cathédrale lors de la première journée à Bourges puis des longues balades à travers la ville, après avoir évoqué les 30 ans de son classement au Patrimoine mondial par l’UNESCO, il est temps d’en découvrir un peu plus.
Le monument est d’une telle richesse qu’on ne sait pas vraiment par où commencer ! Aussi, je vous propose une visite complète via les pages mentionnées ci-dessus et le site des amis de la cathédrale (voir en bas d’article).
D’importants travaux de restauration étant en cours, à l’intérieur de l’édifice, vous remarquerez l’absence de vues d’ensemble.
J’ai également regretté de ne pas posséder de drone pour photographier les tours et portails de la façade occidentale… Pardon pour cet assemblage de fortune, véritable outrage aux lois de la perspective !!
Le chevet,
depuis le Cours Anatole France, le Boulevard de Strasbourg et le jardin de l’archevêché:
La façade occidentale :
La tour et le portail Nord :
Le portail et la façade Sud :
Quelques vues intérieures (en évitant les échafaudages) :