Bien que Parentis-en-Born ne soit qu’à une quarantaine de kilomètres du Bassin d’Arcachon, je ne m’y étais jamais arrêtée et n’avais fait qu’apercevoir l’imposant clocher de son église au retour de Pontenx-les-Forges et de Gastes
Coup de coeur confirmé pour ce clocher, ainsi que pour le kiosque, les constructions en cours sur la place, les terrasses accueillantes de chez Flo et la tonnelle du boucher-charcutier ! Mais il me faudra revenir une journée ensoleillée pour des vues intérieures de l’église qui m’a paru particulièrement sombre… et peut-être bien aussi pour une pause gourmande !
L’église Saint-Pierre est un lieu de culte catholique situé sur la commune de Parentis-en-Born, dans le département français des Landes. Elle est une étape sur la voie du littoral des chemins de Saint-Jacques de Compostelle.
L’église, dédiée à Saint Pierre, est bâtie en garluche dans le style gothique au XVe siècle. Plusieurs fois remaniée depuis sa construction, elle est l’édifice le plus ancien de la commune.
Sa nef était flanquée jusqu’en 1921 d’une tour fortifiée datant de la guerre de Cent Ans, constituant la plus ancienne partie de l’édifice (XIVe siècle). Elle était dotée d’une salle haute percée de meurtrières et abritant deux petits canons à main, également appelés couleuvrines. Démolie, elle est remplacée par le clocher-porche actuel achevé en 1922.
Le Matmut Atlantique (aussi appelé stade de Bordeaux) est un stade multifonctions, inauguré le 18 mai 2015 sous le nom de Nouveau stade de Bordeaux, dans le quartier de Bordeaux-Lac à Bordeaux. La société Stade Bordeaux-Atlantique a construit et gère l’enceinte.
D’une capacité commerciale de 42 115 places et équipé d’une pelouse hybride PlayMaster, il est le sixième stade français en nombre de places assises.
Le nouveau stade accueille les matchs de football des Girondins de Bordeaux, en remplacement du stade Chaban-Delmas, certains matchs de rugby de l’Union Bordeaux Bègles, ainsi que divers événements culturels et sportifs qui s’y déroulent occasionnellement.
Peu de chances que je franchisse un jour ces grilles pour assister à un match (à la rigueur de rugby, certainement pas de foot…). Mais pas insensible à cette architecture, j’ai enfin pris le temps de m’arrêter pour quelques photos, avant, qui sait, une vraie visite du stade et de ses coulisses (en savoir +)
Stade Matmut Atlantique, Bordeaux-Lac – le 7 Novembre 2022
La Rotonde – Cet édifice fut construit en 1964 par les architectes Charles Cauly et André Chassin pour héberger le « Cercle Nautique et voile de Pauillac » l’un des plus anciens clubs nautiques de France .Ce bâtiment qui a obtenu le label « Patrimoine du XXème siècle » par la Caisse des Monuments Historiques accueille aujourd’hui non plus un célèbre restaurant de poissons mais des animations, associatives, commerciales, officielles…
A l’origine, cette église dédiée à St Martin, comprenait une seule nef. Elle a fait l’objet de remaniement avec l’adjonction au XIXème siècle de la nef latérale sud et plus tard d’un avant porche. Elle porte l’empreinte du XV°s avec sa tour de garde et se compose de 2 nefs. Au pied du clocher s’ouvre une ancienne porte intérieure dont l’archivolte est décorée de palmettes adossées figurant des feuilles de chêne, qui pourrait se rapporter à un style gothique tardif. Au clocher, on remarquera sur la façade nord une ouverture carrée qui semble avoir été un poste d’observation. Sur le côté sud de la tour, on notera une ouverture à 4 lobes, ayant servi pour la surveillance. A l’intérieur se trouve une vierge debout du XVII°s en bois doré, elle tient l’enfant Jésus sur son bras dormant alors qu’habituellement il est éveillé.
A l’approche des Journées Européennes du Patrimoine, je poursuis mes fouilles archéologiques dans les catacombes du blog, avec une petite envie de retrouver l’agglomération bordelaise que j’ai désertée depuis bientôt 3 ans.
Retour 7 ans en arrière, avec la jolie église romane Saint-Martin , à Villenave d’Ornon.
L’église, dédiée à saint Martin, a subi de nombreux remaniements depuis sa fondation au XIe siècle. La découverte d’un sarcophage dans le sol du chœur contenant un squelette possédant sur une de ses épaules une gourde et une coquille, lors des fouilles archéologiques en 1967, ainsi que la coquille qui est taillée au-dessus d’un bénitier situé dans le sanctuaire, permettent de confirmer que l’église était un relais sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. (…)
Cet été si particulier, entre canicule et incendies, sous le signe d’un assez long confinement volets clos, n’aura pas été propice aux balades.
Pas de nouvelles images, et un peu nostalgique de ce trop court séjour à Bourges en Mai dernier, je me contenterai aujourd’hui de mettre en ligne quelques billets oubliés dans les fonds de cale du blog ! (cliquer sur titres ou bannières pour afficher séries complètes)
Les incontournables de ces cinq journées à BOURGES…
🙂
jardin de l’Archevêché et cathédralejardin de l’ArchevêchéPalais Jacques CoeurPlace GordaineHalle Saint-BonnetHalle au bléMoulin de la ChappeHôtel-DieuLa VoiselleMaraisMaraisMarais
L’église Saint-Vivien-de-Médoc (XIIe siècle) a une histoire longue et pour le moins tourmentée. Fortifiée au XVIe siècle, incendiée par les Huguenots en 1622, fortement délabrée durant la révolution, reconstruite en partie vers 1850, la foudre l’a gravement endommagée en 1877 et les travaux de reconstruction ont pris fin en 1882.
Saint-Vivien de Médoc – église vers 1905(source image : wikipédia)
Enfin, le clocher a été bombardé par l’armée allemande en 1945, lors des combats pour la libération de la poche du Médoc. L’architecte arcachonnais André Larcher, sollicité sur plusieurs chantiers à Saint-Vivien, est chargé de sa reconstruction (achevée en 1957) dans le cadre des dommages de guerre. Ce clocher très surprenant qui ressemble à une tour de style mauresque a suscité bien des critiques et alimente aujourd’hui encore les conversations parmi ses visiteurs et même certains habitants !
Du temps de l’ancien clocher, il y a eu d’autres querelles, et d’autres sons de cloches, plus ou moins nombreux selon le rang ou la générosité des paroissiens !
Le chantier de remplacement de la cathédrale romane par un édifice beaucoup plus grand commença en 1195 lorsque l’archevêque de Bourges Henri de Sully rédigea un acte de donation où il stipule que 500 livres en monnaie de Gien (quingentas libras Giemensis monete) seront allouées au chapitre pour acquérir des revenus fonciers ou des rentes hypothécaires. Cette dotation était faite en vue de la construction de la nouvelle cathédrale. Le chantier débuta à l’est, au-delà du rempart gallo-romain, permettant de préserver l’ancienne cathédrale où l’on pouvait continuer à célébrer les offices. En 1206, les couloirs d’accès à l’église basse étaient voutés. En 1208 le chœur commençait à s’élever et la jonction avec la cathédrale romane imminente. En 1209, l’archevêque Guillaume de Donjon (Futur St Guillaume) prend froid en prêchant en plein hiver dans une cathédrale ouverte à tous vents et décède quelques jours plus tard le 10 janvier 1209. En 1214, le culte est déjà pratiqué, le chœur est clos et couvert et les vitraux en place. En 1230 la façade est sortie de terre et la nef centrale couverte et en 1237 le jubé est terminé. En 1240, c’est au tour des portails de la façade d’être en place. La construction de la cathédrale n’aura donc duré qu’un demi siècle même si sa consécration définitive n’eut lieu que le 5 mai 1324. Les 13 chapelles latérales furent ajoutées par de riches commanditaires entre l’extrême fin du XIVe siècle et la fin du XVIe siècle, ce qui permet à la cathédrale d’avoir des vitraux sur une période de plus de 800 ans. Au XIVe siècle, la tour sud menaçant de s’écrouler, on du la soutenir en construisant un contrefort peu esthétique mais efficace puisqu’elle est encore debout. La tour nord n’eut pas cette chance puisque le 31 décembre 1506, pour fêter sans doute la St Sylvestre à sa manière, elle s’écroula heureusement sans faire de victimes mais en causant d’énormes dégâts à la cathédrale : voûtes effondrées, portails détruits ou endommagés, vitraux abimés. De 1508 à 1540, on s’employa à la reconstruire.
Le XVIe siècle fut néfaste à la cathédrale puisqu’en plus de l’effondrement de la tour, un incendie détruisit en 1559 la charpente du premier comble côté nord et sur le pourtour de l’abside. Trois ans plus tard, en 1562, les Protestants ayant pris le contrôle de la ville détruisirent toutes les statues de la façade et abimèrent les sculptures des portails et du jubé. Au milieu du XVIIIe siècle, nos chanoines décidèrent de moderniser le chœur de la cathédrale en supprimant les tombeaux qui l’encombraient, en faisant disparaître le jubé et en détruisant 18 verrières hautes du XIIIe siècle pour les remplacer par de la grisaille afin de voir plus clair.
La Révolution fit disparaitre la plupart des vases sacrés et des pièces d’orfèvrerie. Les cloches furent fondues et les mausolées disloqués.
Il fallut attendre 1829 pour voir le début des gros travaux de restauration de notre cathédrale en piteux état à cette date. Ces travaux durèrent jusqu’en 1847 et consistèrent principalement en la restauration des sculptures des portails et des vitraux, la réfection des arcs boutants, l’adjonction des pinacles et de la balustrade sur le pourtour du grand comble. Depuis la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905, la cathédrale appartient à l’État qui en assure l’entretien architectural. Et en 1992, la cathédrale St Étienne de Bourges a été inscrite au Patrimoine mondial par l’UNESCO.
Cathédrale Saint-Etienne – Bourges, les 9 et 11 Mai 2022
Après plusieurs images de la cathédrale lors de la première journée à Bourges puis des longues balades à travers la ville, après avoir évoqué les 30 ans de son classement au Patrimoine mondial par l’UNESCO, il est temps d’en découvrir un peu plus.
Le monument est d’une telle richesse qu’on ne sait pas vraiment par où commencer ! Aussi, je vous propose une visite complète via les pages mentionnées ci-dessus et le site des amis de la cathédrale (voir en bas d’article).
D’importants travaux de restauration étant en cours, à l’intérieur de l’édifice, vous remarquerez l’absence de vues d’ensemble.
J’ai également regretté de ne pas posséder de drone pour photographier les tours et portails de la façade occidentale… Pardon pour cet assemblage de fortune, véritable outrage aux lois de la perspective !!
Le chevet,
depuis le Cours Anatole France, le Boulevard de Strasbourg et le jardin de l’archevêché:
La façade occidentale :
La tour et le portail Nord :
Le portail et la façade Sud :
Quelques vues intérieures (en évitant les échafaudages) :
Inauguré en 1886, le marché couvert Saint Bonnet est un édifice de 2200 m² formé de deux halles et d’un passage central. Sa structure et sa charpente sont métalliques, avec des panneaux de verre. Les matériaux proviennent des fonderies de Mazières, tout comme les halles de Baltard à Paris. Ce lieu devient avec la Halle au Blé le second grand marché de Bourges
Cette grande artère pavée est le temple du shopping de Bourges depuis la Belle Epoque. Au XIXe siècle, des travaux d’urbanisme modifient la rue Moyenne et ses alentours pour en faire un long axe menant à la place Séraucourt. Le tramway est alors le moyen de transport privilégié pour la remonter. En levant les yeux, on peut admirer des bâtiments de style art nouveau construits après l’incendie ayant dévasté la rue Moyenne en 1928. Les façades et toitures des Nouvelles galeries, où se sont installés la Fnac et H&M, et du magasin Aubrun en font partie, tout comme l’ancien magasin des Dames de France (place Planchat). Tous les trois sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
Manque de temps pour en finir avec mon album-souvenir de Bourges. Et pas assez méthodique pour poster les images dans l’ordre chronologique !
Une pensée aussi pour mes abonnés venus visiter le Bassin d’Arcachon. Patience, plus que quelques séries berruyères avant de retrouver le pays de Buch, en forêt ou dans l’air iodé des ports !!
Dernier après-midi, diverses époques et styles architecturaux
Ce 4 Juillet 2022 – L’esprit encore à Bourges, je fais durer le plaisir, plongée dans « le grand Coeur » de Jean-Christophe Rufin, livre passionnant sur la vie de Jacques Coeur. Et à part une belle balade en forêt il y a tout juste un mois, je n’ai pas remis le nez et l’appareil-photo dehors ! Je poste ce billet, resté jusqu’alors dans mes albums-souvenirs privés, pour montrer divers aspects de l’architecture berruyère au fil des rues et des siècles, dans le centre historique et quelques artères qui l’encerclent.
Jeudi 12 Mai, au matin : autour du jardin des Prés Fichaux, puis sur le parcours vers la maison de la Reine Blanche, l’Hôtel-Dieu, la Halle au blé et l’école Auron, le moulin de la Chappe ; on passera par l’avenue de Peterborough (autour du centre commercial l’Avaricum), la rue Cambournac, la rue Gambon, le boulevard Gambetta, le boulevard de Juranville, les berges de l’Auron. Le soleil, lui, boudait un peu, mais je n’avais pas boudé mon plaisir pour cette nouvelle journée-marathon dans Bourges !!
Commencé au XVIe siècle, l’Hôtel-Dieu de Bourges allie une architecture gothique et un style approchant déjà le style Renaissance (porte monumentale sur rue et porte Renaissance sur cour). Cet ensemble gothique sera complété par deux autres bâtiments au XVIIe siècle, signés de l’architecte renommé Jean Lejuge et reprenant les caractéristiques architecturales de l’époque : bossages, lucarnes à frontons alternés, chambranles à crossettes, chapiteaux.
Dans l’histoire sanitaire et charitable de la ville, l’Hôtel-Dieu prendra rapidement le pas sur les autres établissements. Classé monument historique en 1946, ses activités de soins se sont arrêtées en novembre 1994. Propriétaire du site depuis 1996, la Ville de Bourges y a réalisé de nombreux travaux de réhabilitation.
L’Eglise Notre-Dame est construite une première fois en 1157, par des chanoines réguliers de Saint Augustin, elle s’appelle alors Saint Pierre et Saint Paul le Marché. Elle a été classée monument historique le 26 janvier 1931.
(…) Ce fut l’église de Jacques Cœur et de sa famille, ils habitaient à 50 mètres de celle-ci, rue de Parerie.
Comme d’autres monuments et une grande partie de la cité, l’église est détruite lors du grand incendie de la Madeleine au mois de juillet 1487. C’est donc au XVI ième siècle, vers 1520 qu’elle est reconstruite, la nef ayant été allongée d’une cinquième travée et selon une tradition non vérifiée au plan de l’histoire, et ce serait l’architecte local Guillaume Pelvoysin qui construisit la tour nord. Au XVIIème siècle, l’entrée latérale située au sud est restaurée dans le style du moment, c’est à dire avec des colonnes corinthiennes qui donnent une petite note classique. Le 27 mai 1562, lors de l’entrée dans Bourges des Huguenots, elles est à nouveau pillée par les soudars du comte de Montgomery.
La tour est haute de 37 mètres jusqu’à la balustrade, et l’on remarque des traces d’éclats, sans doute, selon M. Jenny, des restes des guerres de religion.
Après avoir servi de dépôt de salpêtre puis de magasin de foin pendant la Révolution, elle est rendue au culte et prend en 1803 le vocable de Notre Dame.
L’intérieur de l’église comprend quelques trésors du patrimoine local.
L’Association Sauvegardons Notre Dame de Bourges a pour mission de contribuer à la restauration, à l’embellissement et à l’animation de l’église, dont les vitraux font notamment l’objet de travaux d’urgence
Des travaux d’urgence à l’église Notre-Dame de Bourges : une entreprise spécialisée est en train de démonter une bonne partie des vitraux. Les plus anciens remontent à la fin du XVéme siècle mais ce sont ceux du XIXéme qui posent souci.
Statue de Jacques Cœur, commande d’État réalisée par Auguste Préault et donnée à la ville de Bourges en 1874
Un personnage romanesque. Marchand à la tête d’un vaste réseau de comptoirs, Jacques Coeur est fait argentier duroi Charles VIIen 1438. Anobli vers 1441, il devient son homme de confiance. Le palais (1443-1451) témoigne de son rang. Les jalousies entraînent son arrestation en 1451. Évadé de prison, il se réfugie à Rome. Il meurt de maladie à la tête d’une croisade en 1456. Jacques Cœur entre dans la légende et sa destinée est chantée par le poète François Villon.
Un édifice public.Hôtel de ville au XVIIe siècle, siège de tribunaux et finalement palais de justice à partir de 1820, l’édifice est inscrit sur la première liste des monuments historiques de 1840.
Le palais Jacques Coeur (1443-1451), gothique flamboyant
Monument unique en France pour cette époque, le palais Jacques Coeur illustre bien la personnalité originale de son constructeur.
Cet édifice préfigure les hôtels particuliers de la Renaissance : un grand corps de logis est construit en prenant appui sur la muraille gallo-romaine. Des galeries de circulation délimitant une cour d’honneur relient ce bâtiment à la chapelle établie au-dessus du portail d’entrée.
Vues extérieures de la partie haute (rue et place Jacques Coeur) et basse (rue des Arènes)
Pour la visite, voir le dossier abondamment illustré du site Patrimoine-Histoire : Palais Jacques Coeur
La place Jacques Coeur
Lieu de passage entre la ville haute et la ville basse, elle se situe entre le palais et le théâtre, et a été réaménagée il y a une dizaine d’années (en savoir +).
En cette journée quasi-estivale, j’y ai savouré ma pause (et un délicieux cheesecake citron !!) .