Fondée durant le haut Moyen Age, l’abbaye Saint-Laurent a été dévastée en 1562, lors des guerres de Religion. Les bâtiments qui subsistent (de l’autre côté de la rue Voltaire) appartiennent à la reconstruction du XVIIe siècle ; le portail du logis abbatial (place Saint-Bonnet), daté de 1674, est attribué à Antoine Basseville, disciple de l’architecte berruyer, Jean Lejuge.
Gravement endommagée par l’incendie de 1487, l’église Saint-Bonnet a été reconstruite au XVIe siècle ; elle ne sera achevée qu’au début du XXe siècle (façade occidentale et clocher). L’intérieur est orné de verrières Renaissance, œuvre du grand peintre-verrier de Bourges, Jean Lécuyer (auteur d’autres vitraux dans la cathédrale Saint-Etienne).
(source : panneau itinéraire touristique ville de Bourges)
Dernière église dont je pousserai la porte avant de quitter Bourges. Suivront les images deSaint-Pierre-le-Guillard, de Notre-Dame de Bourges et bien entendu de la cathédrale Saint-Etienne.
Et avant de reprendre la route, nous découvrirons une autre partie des marais !
Après la cathédrale Saint-Étienne, Saint-Pierre-le-Guillard est la plus intéressante église de Bourges sur un plan architectural. C’est aussi la plus ancienne (voir l’origine du nom plus bas). Sa construction démarre vers 1220. Le narthex et tout le côté sud actuels sont de cette époque. Le style de l’église est le gothique bourguignon, proche du gothique champenois. Ce choix montre l’influence de Nevers, métropole bourguignonne toute proche. Du XIIIe siècle, il reste aussi une fort intéressante chapelle dédiée actuellement à sainte Thérèse, dans le déambulatoire (voir plus bas). Au XVe siècle, d’importantes restaurations sont entreprises sur le côté nord et sur la voûte du vaisseau central (voir l’encadré sur le problème non résolu de l’écroulement du côté nord et du rôle probable du Grand Incendie de 1487). La dissymétrie des élévations nord et sud (bien visible sur la photo ci-dessous) date de cette époque. Au XVe siècle toujours, Jacques Cœur finance une chapelle au nord du chœur. À la même époque, l’architecture de l’église s’enrichit au titre d’un processus coutumier après la guerre de Cent Ans : les riches bourgeois et les corporations de la ville financent la construction de douze chapelles latérales entre les arcs-boutants. Le style retenu est bien sûr le gothique flamboyant. À la Révolution, l’église Saint-Pierre-le-Guillard, désaffectée, est transformée en salpêtrière. Elle arrive cependant au Concordat de 1802 sans trop de dommages et elle est rendue au culte. De 1826 à 1855, on assiste à une nouvelle vague de restaurations pour consolider un ensemble qui reste fragile (reprise de piliers, de contreforts et d’arcs-boutants). Dans l’Entre-deux-guerres, l’état de l’église se délabre fâcheusement. Les chapelles gothiques, bâties sans fondation, s’affaissent, menaçant dangereusement les voûtes latérales, et par suite celle du vaisseau central. Les eaux de pluie finissent par s’infiltrer partout. Pis ! en 1951, le chanoine qui dessert la messe de minuit meurt d’un sévère refroidissement. En conséquence, l’édifice est fermé au culte. Avec l’aide de la population, la mairie de Bourges lance un emprunt et le bâtiment peut être sauvé de la ruine. L’église possède quelques tableaux anciens et des fresques des XIIIe et XVIe siècles (notamment dans la chapelle Cujas). Enfin, une chapelle latérale, sur le côté sud, garde quelques fragments de vitraux Renaissance dans le tympan d’une verrière. (…)
Saint-Pierre-le-Guillard est l’une des rares églises gothiques du département. La tradition locale attribue sa fondation à un miracle de saint Antoine de Padoue, dont le passage est attesté à Bourges vers 1225-1230. Comme la cathédrale Saint-Etienne dont elle est contemporaine, l’église Saint-Pierre-le-Guillard est dépourvue de transept et possède un déambulatoire à chapelles rayonnantes. Les voûtes en pierre de la nef datent probablement du début du XVIe siècle : elles ont remplacé une charpente lambrissée. Les chapelles latérales ont conservé, pour l’essentiel, leur décor intérieur : bas-reliefs en pierre sculptée, peintures murales, tableau de l’école française du XVIIe siècle (Ascension), verrières de l’atelier Lobin (XIXe siècle).
Panneau descriptif – site officiel ville de Bourges
Mardi 10 Mai, dans les Marais de Bourges – Suite et fin de cette balade, écourtée du fait de la chaleur et de la soif !
On va quitter le chemin de la digue de l’Yèvre (voir 1ère série d’images) , longer la Voiselle, et de nombreux jardins, faire encore le plein de nature et de « zénitude », croiser des géants verts et quelques nains, de drôles de créatures et deux groupes d’écoliers semblant eux aussi savourer ces moments…
Classe verte !
Jardin entre l’Yèvre et la Voiselle :
Petit chemin entre la Voiselle et le marais des Chenus :
Place des Chenus : smileys, petites annonces et drôles de rencontres !
Allée de Ribauds, jardins associatifs et pédagogiques, occupants plus ou moins loquaces !
Une pause !
La dernière ligne droite avant le retour « en ville » !