Le permis de démolir de la station marine d’Arcachon, délivré le 20 février 2018 par le préfet de Gironde, a été annulé mercredi par les juges du tribunal administratif.
C’est un feuilleton qui ne se termine jamais, une série dont les saisons se succèdent sans fin. Ce mercredi, les juges du tribunal administratif ont annulé le permis de démolir des 4 880 m² de la station marine d’Arcachon, située à Peyneau
… entre villas, (cliniques, maternités)… et résidences !
Retour sur la balade du 12 Février. Siles petites rues vers St Ferdinand offrent quelques recoins pittoresques, elles ont aussi connu des transformations plus ou moins radicales et pas toujours harmonieuses…
Résidence Clara
Clara et Vue de rêve en sont deux exemples frappants.
A la fin des années 60, la villa Clara, maternité, a été rasée pour céder la place à une résidence à l’architecture bien… différente. Les villas typiques avoisinantes font presque figure de résistantes !
Résidence Vue de Rêve
En 2016, l’ancienne clinique (et maternité… décidément !) Lacaze, a été réhabilitée par le groupe Pichet, pour devenir la résidence « Vue de rêve ». On regrettera bien-sûr le fait qu’on ne naît plus à Arcachon (mais ça c’est un autre débat… et les textes risquent d’évoluer !), en revanche, on ne peut que saluer cette transformation qui reprend quelques éléments caractéristiques de l’architecture locale, comme c’est souvent le cas actuellement (dans le Coeur de ville, notamment).
Pour les défenseurs du patrimoine architectural arcachonnais, la protection des villas et la recherche d’ensembles cohérents sont une priorité. Et après les quelques dossiers brûlants de ces dernières années (musée-aquarium, POA, hôtel-casino), ce débat devrait animer la campagne des municipales, ces prochaines semaines !
Vers St Ferdinand,
sur les hauteurs d’Arcachon et en bord de plage le 12 Février 2020
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Interview Sud-Ouest du 12 Février 2020 : L’urbaniste Jean Marieu porte son regard sur la ville :
Ecouté avec attention, surtout après ce dernier état des lieux !
En résumé :
– Constat : à une époque, « disparité dans la créativité des architectes » (« pas toujours les meilleurs et souvent sans ambition esthétique » !)
– Objectif : faire ressortir une harmonie architecturale
– Eviter : démolitions de demeures anciennes et leur remplacement par des immeubles
– Un des moyens : les orientations d’aménagement et de programmation (OAP), pour remédier aux limites des PLU.
En ce premier jour des congés de la Toussaint, et par une météo de circonstance (!), HTBA (Histoire et Traditions du Bassin d’Arcachon) avait organisé une visite du cimetière d’Arcachon. Cimetière créé en 1859 par la première municipalité arcachonnaise, sur proposition de Mr Lamarque de Plaisance.
Quelques premières images de la sépulture la plus imposante située au centre du cimetière : celle de la famille DESSANS
Famille DESSANS (à droite, carré 14)
Au centre de ce camp de repos éternel, s’élève le plus somptueux des édifices, orné de fresques et de vitraux, surmonté d’un dôme bleuté. Il abrite les dépouilles de la famille Dessans, des armateurs bordelais, bienfaitrice de la cité. En échange d’un legs pour la création de la maternité de l’ancien hôpital, la ville entretient ce tombeau.
Catherine Dessans était l’épouse de Hubert Debrousse (voir plus loin) mais elle disparut en 1841 et sa sœur Marie, née à La Teste le 3 février 1826 épousa son beau-frère en 1843. Marie décéda le 1er avril 1913.
Les enfants, une fille disparue en 1886 et un fils né à La Teste en 1846, décédé en 1899, avaient fondé un hospice à Paris (la fondation Debrousse existe toujours sur l’emplacement de l’ancien château de Bagnolet).
Marie DESSANS, elle-même, créa un hospice à Lyon (800 personnes en tout) et reçut en 1908 la médaille d’or de l’Assistance publique.
En 1912, le 20 janvier, elle lègue à La Teste 50 000 francs pour restaurer l’église et aménager un hôpital. La guerre survenant ce n’est qu’en 1924 (avec l’adjonction des legs Peyret Poque et Desvegenez) que l’hôpital Saint-Georges fut réalisé.
Journal Sud-Ouest.
La Teste-de-Buch racontée par ses rues et lieux-dits par Robert Aufan
Arcachon célèbre cette semaine les 500 ans de la venue de Thomas Illyricus, prédicateur Franciscain, sur le Bassin. Il y fonda un oratoire qui deviendra la future église Notre-Dame d’Arcachon
Ces fameux bancs rouges d’Arcachon figurent, s’il vous plaît, à l’inventaire général du patrimoine culturel !!
« Les bancs publics rouges en lattes de bois de la ville d’Arcachon sont progressivement changés pour un modèle en lattes en plastique recyclable produit par la société SODILOR. »
Situé dans la ville d’Automne d’Arcachon, Saint-Elme est un ensemble scolaire privé catholique fondé en 1872 par le père Baudrand, dominicain du Tiers-Ordre enseignant.
De 1872 à 1880, Saint-Elme a été la première École centrale maritime nationale à former les futurs cadres de la marine marchande sur un navire-école : le Saint-Elme. Il est transformé en hôpital temporaire durant la première guerre mondiale et accueille les orphelins de guerre.
Daniel Cordier passe son adolescence dans le pensionnat, années qu’il décrit dans « Les Feux de Saint-Elme » sur son éveil sentimental et homosexuel.
L’architecture de l’école est un mélange de style avec plusieurs bâtiments d’époques différentes. La façade de l’école est l’œuvre de l’architecte Louis Garros et se rapproche du style Arcachonnais notamment dans le travail de la brique. Certains des toits et fenêtres de l’école ont des emprunts au style de la Renaissance alors que la chapelle est plus proche du Gothique
(source Wikipédia)
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« Si Saint-Elme m’était conté » (sur le site du lycée) :
Présentation et visite, lors des Journées Européennes du Patrimoine.
Si le ciel ne nous a pas beaucoup aidés (!), merci en revanche aux organisateurs et divers intervenants :
– Aimé Nouailhas, Jean-Claude Delauney et Pierre Philippe
du groupe HTBA (Histoire et Traditions du Bassin d’Arcachon),
– Jean Pinson de l’ AIA (Association Interculturelle d’Arcachon),
– l’association des anciens élèves de St Elme,
– l’Atelier St Jean Damascene (*).
Père Baudrand
La chapelle (avec sa nouvelle fresque) et les divers bâtiments
Dimanche 17 Septembre
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En savoir + sur la fresque du cœur de la chapelle,
réalisée en Juin dernier par l’atelier Saint Jean Damascène(école d’art sacré) :
D’horizons parfois lointains, de confessions diverses,
tous morts pour la France…
(…) Pour la Grande Guerre, le cimetière militaire d’Arcachon accueille 303 tombes de soldats musulmans, 93 de soldats catholiques décédés localement plus 36 tombes de soldats décédés sur les champs de batailles et rapatriés sur demande des familles. Y ont été ajointes des tombes de soldats ou résistants décédés lors de la Seconde Guerre Mondiale. (…)