Architecture, Charente Maritime

Notre-Dame de Royan (1958) : béton flamboyant !

 

« En entrant dans cette cathédrale de béton, fais silence.
Ici, tout est rigueur, élan, rudesse, austère beauté.
La pénombre chante l’insaisissable, le divin, variable et constant comme la mer. »

André MALRAUX, ministre des Affaires Culturelles (1958-1969)

 

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4000 églises ont été endommagées durant la deuxième guerre mondiale et 2500 ont été reconstruites,  dans un foisonnement de formes originales, facilité par les nouvelles techniques de construction et les progrès de l’industrialisation du bâtiment.

A Royan, après les bombardements du 5 janvier 1945 qui détruisirent l’ancien sanctuaire néo-gothique qui datait de 1874 , il fut décidé de construire un édifice de plus grande taille, inspiré par l’esthétique des grandes cathédrales gothiques.

Notre-Dame de Royan a été édifiée en trois ans (1955-1958) par les architectes Guillaume Gillet (1912-1987) et Marc Hébrard, en collaboration avec les ingénieurs Bernard Laffaille, René Sarger et Ou Tseng. Elle est considérée comme un chef-d’œuvre de l’architecture moderne et a été classée Monument Historique en 1988


Un miracle de technique

  • une capacité de 2 000 fidèles
  • 24 piliers en V de 10 à 12 cm d’épaisseur
  • une nef de 35 m de haut
  • un clocher à 56 m
  • un orgue de 47 jeux et 3  600 tuyaux


Un chef-d’œuvre en péril

Le clocher et son beffroi ont été restaurés de 1994 à 1996. La réparation des vitraux a été terminée en 1999.

Mis en œuvre rapidement dans un souci d’économie, le béton s’est trop vite dégradé. Le bâtiment, qui n’a jamais été terminé, a souffert de l’air maritime, salé, et d’importants travaux restent à réaliser pour assurer sa survie.

L’association pour la défense de l’église de Royan (Ader) a été créée en 2008 pour sensibiliser l’opinion et organiser la sauvegarde de l’édifice. (voir informations sur les travaux en cours)

L’orgue (classé MH en 2006), plus détérioré qu’il n’y paraissait, a vu s’interrompre sa restauration, faute de crédits suffisants. Un appel aux dons est lancé (en savoir +).

(Sources : Wikipédia et Association pour la défense de l’église de Royan (Ader)

 

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Le très beau reportage de l’Ader (49 mn)


 

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Quelques pas sous l’immense nef et la partie basse, avec un coup de cœur pour les vitraux

La plupart d’entre eux, aux motifs abstraits ou géométriques, ont été dessinés par Guillaume Gillet et réalisés par le maître-verrier Henri Martin-Granel. Ceux du chemin de croix, dans la partie basse, ont une conception « 3D » d’une grande originalité. Les plus récents, conçus et réalisés par Martin-Granel et son fils en 1995 représentent des scènes de la vie de Jésus dans l’esprit d’une bande-dessinée.
Le vitrail du chœur (1958), financé par souscription, est quant à lui l’œuvre de Claude Idoux, choisi par les autorités religieuses et municipales, sans intervention de Gillet.

 
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Notre-Dame de Royan – le 8 Septembre 2018

 

7 réflexions sur “Notre-Dame de Royan (1958) : béton flamboyant !

  1. Très beau reportage ! Tes cadrages extérieurs sont réussis, malgré les travaux toujours en cours… A l’intérieur, tout est magique, la hauteur de la nef, les vitraux… Cette église a beaucoup fait parler d’elle, pas toujours en bien à cause du béton, mais il faut reconnaître, c’est un très beau monument !!! Bravo Marion 🙂

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