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Il est beaucoup question ces temps-ci du « 7ème continent », un monstre de plastique qui pollue les océans. Point de départ sur un port, où le plastoc est bien présent.
Sagement rangés, sur un port de Gujan (et comme partout ailleurs !)
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Il est beaucoup question ces temps-ci du « 7ème continent », un monstre de plastique qui pollue les océans. Point de départ sur un port, où le plastoc est bien présent.
Sagement rangés, sur un port de Gujan (et comme partout ailleurs !)
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(90 photos)
Jean-Claude de Spot Jardin m’a proposé de participer à l’ « Opération Nature » en écrivant un petit article sur ce thème.
J’ai failli y renoncer, n’ayant ni l’inspiration, ni une bonne connaissance de la Nature pour espérer pondre un article « sérieux ».
Et n’ayant pas non-plus les doigts verts, il sera très peu question de jardinage !
Juste quelques anecdotes dans le jardin. Puis, pour rester fidèle à l’esprit du blog, des photos du Bassin d’Arcachon et d’une Nature parfois menacée mais que j’aime observer, le plus souvent en solitaire, pour recharger les accus et savourer quelques moments de liberté !
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Les dernières plantations au potager remontent à une bonne dizaine d’années : des tomates noires de Crimée qu’on savourait aussitôt cueillies. Mais les arbres ont poussé, obligeant à se contenter de quelques pots de tomates-cerises, posés sur une brouette qu’on déplaçait avec le soleil… enfin, quand on y pensait ! Cette comédie n’a duré qu’un été !
Le jardin « d’agrément », se compose surtout de plantes de terre de bruyère et ferait hurler amateurs de gazon anglais et maniaques du râteau ! En lisière de forêt et sous les chênes, on vit avec les feuilles mortes et le parfum d’humus ! Et la cueillette de cèpes à deux pas de la cuisine a mis fin à toute envie de retourner le terrain !
Voilà qui m’amène à parler de quelques visiteurs : par exemple deux écureuils, dont un friand de cèpes (et aussi de boules pour oiseaux).
On commençait à les apprivoiser à grands renforts de noisettes, quand le deuxième chat de la famille, nouvellement adopté, s’est mis en tête de les poursuivre. On ne les a plus revus.
Il y a eu aussi le ballet parfaitement orchestré d’un couple de mésanges pour donner à tour de rôle la becquée, et aussi quelques frayeurs avec un oisillon un peu trop téméraire, qui nous avait obligé à installer un filet de sécurité sous le nichoir… juste au dessus du bassin à poissons rouges !
Plus récemment, en tout début d’automne, c’est une jeune femelle hérisson, croisée en pleine journée et porteuse d’une tique sous un œil que j’ai préféré amener au centre de soins de la LPO, à Audenge. Son comportement étant jugé anormal et la saison d’hibernation approchant, elle est restée se faire chouchouter au centre, avec d’autres congénères. Ils seront remis en liberté, en lieux sûrs, au printemps.
D’autres péripéties, « naturellement » dans le jardin ! Comme cette grive crâneuse, passant et repassant à deux mètres du vieux chat en pleine sieste.
Ou cette couleuvre d’eau semant la panique chez les poissons rouges, et ce poisson rouge encore frétillant, arraché in extrémis des griffes du même vieux chat… sous la table de la salle à manger !
Ou tous ces oiseaux et mulots que j’ai tenté x fois de secourir, parfois avec succès, mais que j’ai plus souvent retrouvés raides-morts devant la porte, tels des trophées de chasse.
Ou le passage des grues cendrées, un spectacle fascinant et plein de poésie. La transition est toute trouvée pour quitter le jardin et survoler à présent le Teich et le Bassin d’Arcachon !
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Le Teich, « la ville Nature », est surtout connue pour sa réserve ornithologique mais offre bon nombre de sites où la Nature est préservée : les prés salés (ou plaines du Teich), le delta de la Leyre, la forêt ou le sentier du littoral.
Ce sentier où, il y a 25 ans, dans un moment d’euphorie, nez au vent iodé, sourire aux lèvres et yeux mi-clos, j’ai déclaré ne plus avoir envie de faire mes valises !!
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Heureuse donc de vivre au Teich, mais je ne cache pas que certains jours d’été, quand l’homo-touristus se fait un peu envahissant sur le Bassin, je n’aurais qu’une envie : fuir !…
La hantise de la foule y est beaucoup, je crois, dans ma recherche de coins de Nature ! Loin des plages-solariums, des effluves de crème solaire, des bruits de jet-skis, des embouteillages.
Ou alors hors saison, bercée par le seul bruit des vagues et partageant le territoire avec des oies bernache, venant en grand nombre pour hiverner, ou, comme à Noël dernier, avec 5 jeunes sangliers s’aventurant sur les prés salés de la Teste (non sans risques, hélas…puisque qu’ils seront tués, 140 – oui 140 !- chasseurs participaient à la battue) .
Cet accroissement de la population (vacanciers mais aussi résidents permanents) oblige à une plus grande vigilance vis-à-vis des nuisances et pollutions, pour assurer la cohabitation harmonieuse des divers usagers : professionnels de la mer (ostréiculteurs, pêcheurs), plaisanciers, chasseurs, promeneurs…
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La qualité des eaux est bien évidemment au cœur des préoccupations, avec notamment le contrôle du rejet en mer des effluents urbains et industriels des quatre stations d’épuration du Bassin d’Arcachon au wharf de la Salie
Autres sujets : l’envasement du Bassin, le stockage des boues après dragage des ports et chenaux, le bruit (on sait que les huîtres sont sensibles aux ondes sonores !)
A ceci s’ajoutent deux phénomènes naturels : l’érosion (particulièrement visible au Cap-Ferret et à la dune du Pilat) et le risque de submersion marine, que les adeptes de maisons « pieds dans l’eau » semblent vouloir minimiser…
La pointe du Cap-Ferret recule (800 mètres en moins de 50 ans), les blockhaus « glissent » dans l’océan, comme ceux d’Hortense quelques années auparavant.
Benoît Bartherotte, dont la propriété se situe dans le prolongement du quartier des 44 hectares, renforce inlassablement la digue qui s’étend jusqu’à la pointe.
Les effets de l’érosion sont visibles jusqu’à la conche du Mimbeau (en savoir + sur l’érosion au Cap-Ferret, les digues Bartherotte, des 44 hectares et Hortense)
La dune du Pilat est également soumise à ce phénomène, visible sur les versants littoral et forestier.
La forêt, menacée par une urbanisation galopante, n’a pas été épargnée ces dernières années par les tempêtes : celle du siècle (1999), Klaus (2009), Xynthia (2010)…
De nombreuses associations et organismes environnementaux interviennent sur le Bassin d’Arcachon, et la nouvelle réglementation, plus contraignante, provoque la colère de bien des plaisanciers, soucieux de préserver leurs libertés…
C’est le cas du nouveau décret de Mai 2017 « portant extension et modification » de la Réserve Naturelle Nationale du Banc d’Arguin (important lieu de nidification d’oiseaux protégés comme la sterne caugek, l’huitrier-pie ou le gravelot à collier interrompu), qui interdit notamment le mouillage de nuit et restreint l’exercice de la pêche.
Le Parc Naturel Marin (qui inclut le Banc d’Arguin) a été créé en 2014, pour « assurer la protection du Bassin tout en permettant le maintien ou le développement durable des activités économiques ».
Affichage plein format (carte de Mars 2014)
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Si, chez moi, faute de jardinière chevronnée et ratissage méticuleux, Dame Nature reprend ses droits, elle est pas mal menacée sur le Bassin d’Arcachon. Un Bassin victime de son succès (effet « Petits mouchoirs » ?!) qui risquerait de perdre de son âme si on ne sait pas ralentir l’urbanisation et mieux contrôler certaines activités sources de nuisances et de pollutions.
La création du Parc Naturel Marin et la mobilisation de nombreuses associations sont porteuses d’espoir.
Quant à la foule estivale, elle fait doublement savourer le charme des lieux hors saison !!
Il serait d’ailleurs temps, avant la grande ruée, que je reprenne mes balades contemplatives et par la même occasion la mise à jour de ce blog…
Merci de votre visite !
Vers le port des Tuiles
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Ce jeudi matin, moment de quiétude sur le petit port… bien que…
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En savoir + sur l’incident survenu à la Smurfit Kappa le 5 Juillet :
Une cuve de liqueur noire a éclaté, jeudi après-midi à l’usine Smurfit Kappa.
Les ostréiculteurs redoutent une pollution du Bassin d’Arcachon
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Cuve éventrée à la papeterie de Biganos (33) –
pollution redoutée dans le Bassin d’Arcachon
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Autres articles Sud-Ouest :
Biganos : l’usine Smurfit Kappa est évacuée, une pollution constatée
Biganos : l’usine Smurfit Kappa est toujours arrêtée
Incident à l’usine Smurfit Kappa de Biganos : la pollution sous surveillance
Biganos : Smurfit Kappa est toujours à l’arrêt
Pollution à Biganos (33) : opération ramassage des poissons morts
Biganos (33) : Smurfit Kappa est toujours à l’arrêt
Biganos (33) : chômage partiel à Smurfit
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Des propos qui se veulent rassurants :
Sabine Jeandenand, directrice technique du SIBA,
explique l’action menée par le syndicat lors de la pollution
et répond aux questions de TVBA
[vimeo http://www.vimeo.com/45646457 w=850&h=478]
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18 Juillet : on apprend qu’un arrêté du 9 Juillet
autorise, sous certaines conditions, les rejets en mer
(voir articles ci-dessous) :
9 jours pour apprendre que les rejets au Wharf (*)
des effluents toxiques de l’accident de SMURFIT
ont été autorisés
Pollution à la soude en zone Natura 2000
et dans le prochain parc marin (Bassin d’Arcachon)
Biganos: la mise en sécurité de l’usine Smurfit Kappa
Usine Smurfit de Biganos (33) : une plainte et un référé enclenchés
pour attaquer l’arrêté préfectoral du 9 juillet autorisant le rejet en mer
Bassin d’Arcachon : une manifestation contre le rejet en mer de liqueur noire de Smurfit
Plan de traitement de la pollution à la papeterie Smurfit validé
La préfecture autorise trois nouveaux modes de traitement des effluents
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Informations et réactions diverses sur la page Facebook :
Le Bassin d’Arcachon, un paradis menacé
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La parole est (aussi !) à l’accusé…
Biganos (33) : le PDG de Smurfit rassure sur la qualité des effluents
Biganos (33) : face au risque de pollution, le PDG de Smurfit veut rassurer
Laurent Sellier répète que les effluents rejetés dans l’océan
sont deux fois moins volumineux, trois fois plus contrôlés et non toxiques.
Les salariés confirment.
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Balade en forêt et au bord de l’étang.
Nature et trace de « civilisation »
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Une balade jusqu’à l’étang derrière chez moi. Triste constat : des pins à terre bien-sûr, un niveau des eaux extrêmement haut, mais surtout des traces d’hydrocarbures dont la faune et la flore locales se passeraient bien. 😕
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😕
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Le pêcheur est parfois un homme en parfaite osmose avec la nature…
Ne reculant devant aucun effort, il brave les éléments, nous montre que doté d’un bon pied marin, il lui arrive de jouer au petit mousse… en en dégustant une !
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Je rêve d’un étang propre, et passerais bien un savon
(un pousse-mousse ?!) à ce pêcheur « étourdi » !
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