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La souris qui n’aimait pas les huîtres…

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Le test de la souris a encore frappé …

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Port de la Teste, Mars 2007 – Lors d’une précédente crise…

 

LE CONTEXTE :

Sur le Bassin d’Arcachon, les exploitations ostréicoles sont sur le domaine public maritime. Il s’agit donc de concessions, et non de propriétés privées.

Sous prétexte (légitime) de veille sanitaire, les autorités publiques poussent toutefois à l’extrême le principe de précaution : le test de la souris,  normalement prévu qu’à partir d’un certain seuil de présence de dinophysis, est, sur le Bassin,  systématiquement pratiqué, même en l’absence de cette micro-algue.

Alors, qu’est-ce qui fait mourir les souris ? Ne serait-ce pas tout bêtement les doses qu’on leur inflige ? (voir plus bas, l’article du Figaro : « des souris sous overdose de précaution »)
Mais si la cause est autre, il faut bien-sûr la découvrir.

En attendant, on est en droit de se demander  « à qui profite le crime ? » A qui profite la  diminution massive du nombre d’exploitations ostréicoles ?

Et les rétrocessions par l’Etat de terrains du domaine public maritime, où des marinas remplacent cabanes ostréicoles et bassins d’affinage, laissent  perplexe (voir mon post « quand les piscines détrônent les bassins d’affinage »).

Nos « politiques » font mine de protester, de façon très symbolique, vêtus d’un beau T-shirt et savourant quelques huîtres ; ça ne mange pas de pain (oui, seulement beurré avec un p’tit verre de vin blanc des cabanes !), c’est très médiatique… et médiatisé !  Mais ne sont-ils pas en fait complices en fermant les yeux sur bon nombre d’incohérences ?

Le tourisme, l’immobilier, la plaisance sont pour le Bassin et les finances publiques, une source sans doute plus abondante de revenus que l’ostréiculture…

Je voulais apporter ces précisions car il ne faut pas que les diverses contestations passent seulement pour des cris désespérés pour la survie d’une profession, et la dégustation d’huîtres malgré les interdictions, pour des actes de provocation irresponsables, au mépris  des problèmes de veille sanitaire. La qualité des huîtres  a toujours été  et demeure une priorité.  

Mais pour cela, des tests fiables doivent être pratiqués, et dans des conditions identiques partout en France, sur les concessions comme sur les exploitations privées.
Et surtout, ils ne doivent  pas servir de prétexte à une réorientation de notre économie locale en sacrifiant la tradition ostréicole au profit d’activités plus lucratives.

 

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ARTICLES  DE  PRESSE  :

 

 

« Le coup de force du Bassin »

« BASSIN D’ARCACHON. Les ostréiculteurs continuent à vendre leurs huîtres malgré l’interdiction, suite à un nouveau test contesté de la souris. Leur président a démissionné. »

Voir l’article  SUD OUEST | Jeudi 23 Juillet 2009

 

 

 « Des souris sous overdoses de précaution »

« …  L’animal (qui pèse 20 grammes en moyenne) reçoit un mélange obtenu à partir de 800 grammes d’huîtres! Ramené à la morphologie d’un homme de 80 kilos cela correspond à un résidu potentiellement toxique extrait de 3200 kilos de coquillages! Une densité déraisonnable susceptible de faire mourir l’animal pour d’autres raisons que la présence de dinophysis… « 

Voir l’article LE FIGARO.FR| Vendredi 3 Juillet 2009

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Janvier 2010 : « Les souris dansent »

Abandon du test de la souris, remplacé par le test chimique

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