« Isle-Saint-Georges, à une centaine de mètres des rives de la Garonne, est un joli et pittoresque petit port en bordure du Saucats. C’est une des plus petites communes du canton de La Brède. Le village aux ruelles étroites est composé en grande partie de maisons anciennes dont certaines ne manquent pas d’allure. Il remonte à l’époque gallo-romaine comme l’attestent les nombreuses pièces archéologiques qui ont été trouvées. (…)
Les principales ressources de la commune sont: • La vigne, cultivée sur des terres d’alluvions ou d’anciens marais asséchés (terre de palu). Ces vins bénéficient de l’AOC Bordeaux Supérieur. • la pêche (aloses, anguilles et pibales très recherchées en gastronomie régionale). » (…)
L’église Saint-Georges, église néogothique de 1852 qui a remplacé une vieille église romane du XIème siècle, compte plusieurs œuvres classées à l’inventaire du patrimoine. Elle a connu bien des déboires, avec notamment la perte de la flèche du clocher. Depuis 1992, l’Association ARS (association pour la restauration et la sauvegarde de l’église) s’emploie aux travaux intérieurs et souhaite la reconstruction de la flèche.
C’est peut-être à partir de son port – d’où la commune tire d’ailleurs son nom – que le patrimoine de Portets se dévoile avec le plus de majesté. La première chose qu’on remarque, se dressant au milieu de la vigne, c’est l’élégante Tour du Roy (ou tour de Gascq – XIVème) qui contrôlait le trafic des gabarres sur la Garonne.
Derrière, le château de Portets, à l’architecture Renaissance, domine la Garonne du haut de son altière terrasse de pierre que Napoléon gravit en 1808. A gauche, le charmant quartier du port avec une belle maison qui servait d’auberge au XVIIe siècle. C’est magique, sans ostentation. Toute l’élégance du classicisme. En remontant un peu, on découvre Mongenan, « folie » d’époque Louis XV avec son musée et son jardin botanique inspiré par Jean-Jacques Rousseau qui séjourna au château.
Mais l’histoire de Portets remonte à bien plus loin… A mille ans avant Jésus-Christ. Ligures et Ibères vinrent chercher un refuge au bord d’une rivière qui allait devenir la Garonne. Puis les Romains y aménagèrent un port. Après avoir développé le commerce fluvial, ils y implantèrent la vigne qui fait aujourd’hui la richesse de Portets.
Les Romains, Guillaume de Gascq, le passage de Napoléon 1er, les propriétaires successifs du château, l’occupation allemande, l’abandon, l’acquisition par la famille Théron en 1956 et « une saga familiale grandissante ».
J’ai fait ce jour-là une infidélité au Médoc ; mais pas à ses vins, puisque la balade dans la région des Graves que je connais très mal, fut uniquement touristique et contemplative !…
24 Mai 2023 – Pour compléter les visites du port de Talais (Mai 2021 et Mai 2023) et illustrer un peu le chapitre ostréiculture, nous traverserons cette fois-ci les mattes vers l’estuaire et la ferme aquacole (malheureusement fermée à la visite ce mercredi !).
Les carrelets de la piste côtière des mattes du Cheyzin :
La ferme aquacole des Baluards, à l’embouchure du chenal de Talais :
En 1996, une pollution au Cadmium avait anéanti l’ostréiculture dans les ports de l’estuaire. Depuis 2014, l’affinage des huîtres a repris dans les marais, comme ici, à la ferme aquacole des Baluards.
(PRESENTATION GENERALE ET TOUTES LES GALERIES-PHOTOS)
J’avais découvert la réserve des Barails un jour d’hiver 2020, où fuyant l’agitation des centres commerciaux de Bordeaux-Lac et me rendant dans le Médoc, j’étais passée devant l’entrée du bois.
Cet automne, c’est en évoquant « le petit jardin de Casablanca », qu’un fidèle lecteur du blog (fuyant, lui, le Matmut voisin !), m’a vraiment donné envie de m’y balader.
Après trois premiers billets de zelliges de Fès et de magnolias, voici enfin une présentation des lieux puis toutes les images du parcours de cet après-midi là, sur la seule moitié Est.
Inutile de dire qu’il me faudra y retourner, une journée plus ensoleillée, à la saison des roses, pivoines et feuilles de vigne et en prévoyant le double de temps pour explorer la partie Ouest de la réserve, avec son bois, ses étangs et leurs îles, la roselière…
La réserve écologique des Barails
« Le barail » caractérise un paysage cultivé de prairies humides bocagères. Il constitue, avec le parc floral et le bois, l’un des trois aspects de cette réserve écologique de Bordeaux.
Située au nord de Bordeaux, la réserve écologique des Barails, espace vert de 156 hectares (le plus grand de la ville de Bordeaux), inaugurée en octobre 2018, regroupe désormais le parc floral, le bois de Bordeaux et les zones humidesenvironnantes.
Parc floral
Conçu en 1992, à l’occasion des premières « Floralies internationales de Bordeaux », ce parc floral est un espace vert de 33 hectares créé artificiellement autour d’un plan d’eau lui-même artificiel qui s’étend sur 33 hectares au nord de Bordeaux, entre le stade Matmut-Atlantique et le golf de Bordeaux-Lac.
– L’un des plus beaux jardins de pivoines du sud de la France avec 65 variétés différentes, ainsi que 180 espèces d’iris et 150 variétés de rhododendrons.
– Un arboretum avec de nombreux magnolias.
– Une roseraie de 5 000 m2
– Des jardins de terre de Bruyère, d’azalées, de camélias.
– Des exemplaires de toutes les variétés de vignes
Bois de Bordeaux – Prairies, zones humides et corridors écologiques
Le Bois de Bordeaux fut créé par décision municipale en 1974, dans le cadre de « l’opération 100 000 arbres ». Il prend place sur des terrains remblayés lors du creusement du lac de Bordeaux. Inauguré en 1975, il offre 87 hectares boisés (forêt artificielle) et plus de 50 hectares de prairies et d’étangs, officiellement inscrits dans le domaine des espaces verts publics de la ville. Le travail paysager est particulièrement soigné, avec la formation de quelques buttes et la plantation d’essences adaptées au site (…)
Les prairies sont pâturées par les vaches de race bordelaise. Les zones humides sont, avec les prairies, les milieux les plus typiques de l’environnement local de la vallée des Jalles. Les corridors écologiques permettent de relier l’ensemble de ces milieux et d’y accueillir une faune et une flore spécifiques. (…)