Commencé au XVIe siècle, l’Hôtel-Dieu de Bourges allie une architecture gothique et un style approchant déjà le style Renaissance (porte monumentale sur rue et porte Renaissance sur cour). Cet ensemble gothique sera complété par deux autres bâtiments au XVIIe siècle, signés de l’architecte renommé Jean Lejuge et reprenant les caractéristiques architecturales de l’époque : bossages, lucarnes à frontons alternés, chambranles à crossettes, chapiteaux.
Dans l’histoire sanitaire et charitable de la ville, l’Hôtel-Dieu prendra rapidement le pas sur les autres établissements. Classé monument historique en 1946, ses activités de soins se sont arrêtées en novembre 1994. Propriétaire du site depuis 1996, la Ville de Bourges y a réalisé de nombreux travaux de réhabilitation.
L’Eglise Notre-Dame est construite une première fois en 1157, par des chanoines réguliers de Saint Augustin, elle s’appelle alors Saint Pierre et Saint Paul le Marché. Elle a été classée monument historique le 26 janvier 1931.
(…) Ce fut l’église de Jacques Cœur et de sa famille, ils habitaient à 50 mètres de celle-ci, rue de Parerie.
Comme d’autres monuments et une grande partie de la cité, l’église est détruite lors du grand incendie de la Madeleine au mois de juillet 1487. C’est donc au XVI ième siècle, vers 1520 qu’elle est reconstruite, la nef ayant été allongée d’une cinquième travée et selon une tradition non vérifiée au plan de l’histoire, et ce serait l’architecte local Guillaume Pelvoysin qui construisit la tour nord. Au XVIIème siècle, l’entrée latérale située au sud est restaurée dans le style du moment, c’est à dire avec des colonnes corinthiennes qui donnent une petite note classique. Le 27 mai 1562, lors de l’entrée dans Bourges des Huguenots, elles est à nouveau pillée par les soudars du comte de Montgomery.
La tour est haute de 37 mètres jusqu’à la balustrade, et l’on remarque des traces d’éclats, sans doute, selon M. Jenny, des restes des guerres de religion.
Après avoir servi de dépôt de salpêtre puis de magasin de foin pendant la Révolution, elle est rendue au culte et prend en 1803 le vocable de Notre Dame.
L’intérieur de l’église comprend quelques trésors du patrimoine local.
L’Association Sauvegardons Notre Dame de Bourges a pour mission de contribuer à la restauration, à l’embellissement et à l’animation de l’église, dont les vitraux font notamment l’objet de travaux d’urgence
Des travaux d’urgence à l’église Notre-Dame de Bourges : une entreprise spécialisée est en train de démonter une bonne partie des vitraux. Les plus anciens remontent à la fin du XVéme siècle mais ce sont ceux du XIXéme qui posent souci.
Statue de Jacques Cœur, commande d’État réalisée par Auguste Préault et donnée à la ville de Bourges en 1874
Un personnage romanesque. Marchand à la tête d’un vaste réseau de comptoirs, Jacques Coeur est fait argentier duroi Charles VIIen 1438. Anobli vers 1441, il devient son homme de confiance. Le palais (1443-1451) témoigne de son rang. Les jalousies entraînent son arrestation en 1451. Évadé de prison, il se réfugie à Rome. Il meurt de maladie à la tête d’une croisade en 1456. Jacques Cœur entre dans la légende et sa destinée est chantée par le poète François Villon.
Un édifice public.Hôtel de ville au XVIIe siècle, siège de tribunaux et finalement palais de justice à partir de 1820, l’édifice est inscrit sur la première liste des monuments historiques de 1840.
Le palais Jacques Coeur (1443-1451), gothique flamboyant
Monument unique en France pour cette époque, le palais Jacques Coeur illustre bien la personnalité originale de son constructeur.
Cet édifice préfigure les hôtels particuliers de la Renaissance : un grand corps de logis est construit en prenant appui sur la muraille gallo-romaine. Des galeries de circulation délimitant une cour d’honneur relient ce bâtiment à la chapelle établie au-dessus du portail d’entrée.
Vues extérieures de la partie haute (rue et place Jacques Coeur) et basse (rue des Arènes)
Pour la visite, voir le dossier abondamment illustré du site Patrimoine-Histoire : Palais Jacques Coeur
La place Jacques Coeur
Lieu de passage entre la ville haute et la ville basse, elle se situe entre le palais et le théâtre, et a été réaménagée il y a une dizaine d’années (en savoir +).
En cette journée quasi-estivale, j’y ai savouré ma pause (et un délicieux cheesecake citron !!) .
Le théâtre Jacques Coeur
Succédant à un premier bâtiment édifié au lendemain de la Révolution Française, entièrement ravagé par un incendie en 1856, l’actuel théâtre Jacques Coeur fut inauguré en 1860. Bien qu’ayant subi quelques indispensables travaux de rajeunissement, il est resté un théâtre « à l’italienne », avec ses balcons, son poulailler…